Immobilier

Comment construire votre budget pour acquérir votre premier logement ?

Thomas Perret
Thomas Perret18 mars 2025
Comment construire votre budget pour acquérir votre premier logement ?
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Vous êtes novice en matière d’investissement ?
Vous ne vous y connaissez pas vraiment, mais vous aimeriez découvrir les bonnes pratiques qui pourraient vous aider à acheter votre premier logement ? Vous n’êtes pas seul.e. Les bonnes habitudes et les astuces clés sont souvent méconnues du grand public, ce qui rend l’accès à la propriété particulièrement difficile pour les jeunes actifs.

Si vous pensiez qu’il suffisait d’obtenir un simple pré-accord de votre banque pour décrocher un prêt immobilier, vous risquez d’être surpris…

1 – La règle des 25% vous permettra de constituer votre épargne en toute solidité

L’une des façons les plus simples pour estimer le montant que vous pouvez épargner chaque mois pour votre futur logement, c’est de vous baser sur la règle des 25 %.
Cette règle indique que votre mensualité de prêt ne doit pas dépasser 25 % de vos revenus nets mensuels. Si vous avez d’autres dettes en cours, il est bien sûr nécessaire de les inclure dans ce calcul, afin d’évaluer au mieux votre capacité réelle d’emprunt.

Les recommandations officielles – du gouvernement comme des établissements bancaires – fixent généralement une limite à 33 % de vos revenus nets. C’est un seuil destiné aux profils les moins avertis, afin de limiter les risques financiers.

Mais si vous êtes jeune et que vous anticipez une progression de vos revenus dans les années à venir, il peut être judicieux d’accepter un ratio un peu plus élevé. Pourquoi ? Parce que votre mensualité de prêt, elle, restera fixe : avec le temps, son poids dans votre budget diminuera.
(Et nous vous le souhaitons sincèrement !)

Gardez cependant une chose en tête :
Plus la part de vos revenus dédiée à l’épargne ou à votre prêt est élevée, plus vous vous rapprocherez de votre logement idéal…
Mais plus les contraintes mensuelles seront fortes, et plus vous vous exposerez à des difficultés en cas d’imprévu financier.

Un doute sur votre capacité d’épargne ou sur le bon ratio à viser ? N’hésitez pas à vous faire conseiller !

2 – Les dépenses autres que le prêt immobilier font aussi partie de l’équation

Obtenir l’accord de votre banque pour un prêt n’est que la première marche de l’escalier dans le processus d’achat immobilier. Les nouveaux acquéreurs doivent comptabiliser les dépenses liées à ce prêt pour déterminer leur capacité d’épargne de manière optimale. Après tout, le prêt n’est pas l’unique dépense régulière qu’un futur propriétaire doit assumer. Il y a les coûts de maintenance, les coûts liés à l’assurance de la maison, les coûts liés au service public (eau, électricité, gaz, etc.), les taxes gouvernementales, les dépenses exceptionnelles… Encore une fois, le mieux est de vous faire conseiller par un de vos proches qui aurait déjà eu à faire un emprunt pour établir la liste des dépenses potentielles. En outre, il faut que vous ayez quelque part un petit pécule financier que vous pouvez retirer rapidement pour éviter d’avoir à souffrir financièrement le jour où vous devez changer les toilettes de votre salle de bain.

En bref, tous ces coûts, ainsi que ceux liés à la vie de tous les jours, doivent être inclus pour déterminer le montant que vous pouvez épargner.

3 – L’acompte doit dicter l’achat

Pour éviter d’assurer leur emprunt, les acquéreurs se doivent de verser 20 % en acompte du prix d’acquisition. Dans les faits, la banque oblige généralement à ce que l’acquéreur couvre les frais de notaire, soit environ 8 %. Si l’acompte n’est pas suffisamment conséquent, les taux d’intérêts peuvent monter. À l’inverse, plus l’acompte sera important, meilleurs seront vos taux d’intérêt – ou en tout cas, moins vous paierez d’intérêts sur la durée de vie de votre emprunt, et plus petites seront vos mensualités à rembourser.

En plus de ce conseil, il faut également faire preuve de stratégie et évaluer s’il ne serait pas plus judicieux, au lieu d’augmenter l’apport dans votre emprunt, d’opter pour un placement financier dont le rendement serait supérieur au coût du crédit contracté. Par exemple, si vous contractez un prêt auprès d’une banque avec un taux d’intérêt fixé à 2 % par an, et que vous choisissez de placer 10 000 euros au lieu de les inclure dans votre apport, en obtenant un rendement supérieur, vous êtes gagnant.

4 – Choisissez une propriété que vous pourrez assumer financièrement

Cela peut paraître évident à première vue, mais le Français est souvent avide de confort et en quête constante de nouveaux atouts pour satisfaire son bonheur. Ceux qui réalisent leur premier achat immobilier ont généralement beaucoup d’envies… et parfois les yeux plus gros que le ventre. Une maison atypique perchée en haut d’une colline avec vue sur la vallée peut représenter le rêve de votre vie, mais certains frais liés à cette demeure peuvent s’avérer vertigineux. Pour savoir si un bien est réellement accessible en termes de budget, il faut notamment prendre en compte son emplacement et sa superficie. Après tout, la taille ne fait pas tout, surtout si le chauffage ou la climatisation font exploser vos charges mensuelles.

En conclusion, même si l’immobilier reste le placement préféré des Français, et que devenir propriétaire est un rêve largement partagé, l’acquisition de votre première maison nécessite quelques calculs simples en amont pour éviter les mauvaises surprises. Posséder un patrimoine conséquent, c’est bien ; mais vivre en flux tendu, sans trésorerie de secours, représente un risque dont il faut avoir pleinement conscience.

Thomas Perret
Thomas Perret18 mars 2025