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Le fonds euros est un support d’investissement qui repose sur l’idée suivante : proposer un support d’épargne sécurisé, où le capital est protégé et où les intérêts s’ajoutent année après année. Voici comment il fonctionne, quels sont ces avantages, mais aussi ses limites.
Qu’est ce qu’un fonds euro ?
Un fonds en euros est un support d’investissement proposé uniquement dans les contrats d’assurance gérés par une compagnie d’assurances :
- l’assurance-vie ;
- le PER assurantiel (Plan d’Épargne Retraite sous forme d’assurance) ;
- certains anciens contrats d’épargne retraite assurantiels.
Comment fonctionne un fonds en euro ?
Un fonds en euros fonctionne comme un portefeuille collectif d’épargne géré par un assureur. Chaque épargnant détient une part de ce portefeuille, et l’assureur fait fructifier l’ensemble des sommes de manière prudente afin de garantir le capital déposé.
En effet, la gestion du fonds euros est basée sur des placements très prudents. L’assureur investit l’épargne principalement dans :
- des obligations (prêts à l’État ou à des entreprises solides) ;
- de l’immobilier (bureaux, commerces) ;
- une part très limitée d’actions ;
- des actifs alternatifs (dans certains cas).
Quoi qu’il en soit, les obligations représentent en général 70 % à 85 % du fonds. C’est ce qui assure la sécurité du capital. Cela étant, ce n’est pas le seul élément sur lequel repose la garantie du capital du fonds euros. Il existe aussi la réserve constituée par l’assureur.
Chaque année, l’assureur ne distribue pas l’intégralité des gains. Une partie est placée dans une réserve appelée Provision pour Participation aux Bénéfices (PPB). Cette réserve permet de lisser les performances d’une année à l’autre et de préserver le rendement en cas de période moins favorable. Cette mécanique est spécifique aux contrats d’assurance et n’existe pas dans les produits bancaires classiques.
Puis chaque année, l’assureur calcule :
- les gains générés par le portefeuille ;
- la part destinée à renforcer les réserves ;
- la rémunération attribuée aux épargnants.
Le rendement final est crédité une fois par an. Ces intérêts deviennent immédiatement définitifs et ne peuvent plus être retirés par l’assureur.
Comment est composé un fonds en euros ?
| Catégorie d'actifs | Part approximative | Rôle principal |
|---|---|---|
| Obligations | 70 % à 85 % | Sécurité + revenus réguliers |
| Immobilier | 5 % à 15 % | Stabilité + loyers |
| Actions | 0 % à 10 % | Surcroît de performance |
| Actifs alternatifs | 0 % à 5 % | Diversification |
| Trésorerie | 1 % à 5 % | Liquidité |
Les garanties offertes par le fonds en euros
La garantie intégrale du capital investi
Avec le fonds euros, le capital versé est protégé à 100 %*. Cela signifie que le montant investi ne peut pas baisser même en cas de crise financière et même si les marchés chutent. En bref, l’épargne ne peut pas enregistrer de pertes.
La garantie sur les intérêts déjà acquis (effet cliquet)
Chaque année, l’assureur crédite des intérêts. Ces intérêts deviennent immédiatement définitifs. Ils ne peuvent pas être repris ou annulés. Ainsi, le capital progresse par paliers successifs, sans jamais revenir en arrière.
Les limites du fonds euros
Un rendement potentiellement limité
Le fonds en euros privilégie la sécurité, ce qui se traduit par :
- des performances souvent comprises entre 2 % et 3,5 % ces dernières années ;
- un rendement à long terme parfois inférieur aux supports risqués (actions, ETF…).
En bref, la rémunération est stable, mais peut être peu dynamique. Par ailleurs, lorsque l’inflation est élevée, le rendement réel peut devenir négatif. Imaginons une inflation à 4 % et un rendement du fonds en euros à 2,5 %. Ici, le pouvoir d’achat diminue malgré la sécurité du capital. Ce dernier ne perd pas en valeur comptable, mais il perd en pouvoir d’achat.
Depuis une vingtaine d’années, les rendements ont tendance à réduire. Ils remontent légèrement depuis 2023, mais restent loin des niveaux des années 2000 (source : Tous Sur Mes Finances).
| Année | Rendement des supports euros (assurance-vie) |
|---|---|
| 2024 | 2,6% |
| 2023 | 2,60% |
| 2022 | 1,9% |
| 2021 | 1,30% |
| 2020 | 1,30% |
| 2019 | 1,50% |
| 2018 | 1,80% |
| 2017 | 1,80% |
| 2016 | 1,90% |
| 2015 | 2,30% |
| 2014 | 2,50% |
| 2013 | 2,80% |
| 2012 | 2,90% |
| 2011 | 3% |
| 2010 | 3,40% |
| 2009 | 3,60% |
| 2008 | 4% |
| 2007 | 4,10% |
| 2006 | 4,10% |
| 2005 | 4,20% |
| 2004 | 4,40% |
| 2003 | 4,50% |
| 2002 | 4,80% |
| 2001 | 5,30% |
| 2000 | 5,30% |
Notez, cependant, que les résultats du fonds euros sont propres à chaque contrat. Certains d’entre eux sortent leur épingle du jeu et peuvent proposer des rendements plus intéressants. Plan B, notre contrat d’assurance-vie en fonds euros, a par exemple, offert un rendement net de 3,6 % en 2025 (contre 2,6 % en moyenne)**.
Des frais de gestion incompressibles
Chaque année, l’assureur prélève en moyenne entre 0,5 % et 1 % pour rémunérer la gestion du fonds en euros (sélection des obligations, gestion du portefeuille, suivi administratif…). Ces frais sont prélevés directement au niveau du fonds, avant même que le rendement ne soit communiqué.
Autrement dit, le taux que vous voyez (par exemple 2,5 %) est déjà net de ces frais. Vous ne les payez pas en plus, mais ils réduisent automatiquement la performance réelle que le fonds aurait pu offrir sans ces prélèvements.
Une performance liée aux taux obligataires
Comme nous l’avons vu précédemment, le fonds en euros est investi principalement en obligations. Lorsque les taux sont bas, les obligations rapportent peu. Il peut alors devenir difficile pour l’assureur d’offrir de bons rendements.
Comment le rendement du fonds euros est-il déterminé ?
Le rendement du fonds en euros dépend de plusieurs éléments :
- Les placements dans lesquels l’assureur investit l’argent. L’assureur place l’argent du fonds en euros dans un portefeuille composé principalement d’obligations (la partie la plus importante), d’un peu d’immobilier, d’une petite part d’actions et d’une petite réserve en trésorerie. Si ces placements rapportent beaucoup, le fonds en euros peut distribuer un bon rendement. Si ces placements rapportent peu, le rendement sera plus faible.
- Les frais de gestion prélevés par l’assureur. Chaque année, l’assureur retire 0,5 % à 1 % pour payer la gestion du fonds. Ces frais sont déduits avant l’annonce du taux, ce qui signifie que le rendement que vous voyez est déjà net de frais. Moins les frais sont élevés, plus le taux final peut être élevé.
- La « réserve » que l’assureur garde ou utilise (la PPB). Comme expliqué précédemment, la PPB est une réserve que l’assureur peut alimenter ou utiliser selon les années. Bonne année, l’assureur met une partie des bénéfices dans la PPB. Mauvaise année, il peut puiser dans cette réserve pour maintenir un rendement satisfaisant. Cette réserve permet de lisser les performances dans le temps et explique pourquoi deux assureurs peuvent afficher des taux différents alors qu’ils investissent dans des actifs similaires.
- La réglementation qui oblige l’assureur à redistribuer une partie des bénéfices. La loi impose à l’assureur de reverser une grande partie des bénéfices du fonds aux épargnants. Cela garantit une certaine équité, mais l’assureur garde une petite marge de manœuvre pour ajuster le taux final.
Fonds euros : tout ce que vous devez savoir
Le fonds en euros comporte-t-il un risque ?
investie et les intérêts déjà acquis.
En revanche, il existe un risque de perte de pouvoir d’achat. Si le rendement est inférieur à l’inflation, l’épargne gagne en euros, mais perd en valeur réelle. C’est le principal « risque » à connaître.
Le rendement du fonds euros peut-il remonter dans les prochaines années ?
Oui, et c’est même ce qui se passe progressivement depuis la remontée des taux obligataires. Comme le portefeuille du fonds en euros se renouvelle petit à petit, l’assureur peut acheter de nouvelles obligations à des taux plus élevés, ce qui peut améliorer lentement le rendement. Cette progression est toutefois graduelle, car les anciennes obligations à faible taux restent en portefeuille pendant plusieurs années.
Pourquoi deux fonds en euros peuvent-ils avoir des rendements très différents ?
Plusieurs raisons expliquent ces écarts :
- la qualité de la gestion de l’assureur ;
- l’importance et l’usage de sa réserve (PPB) ;
- la stratégie d’investissement (fonds « classiques » ou fonds « dynamisés ») ;
- le niveau de frais de gestion ;
- ou encore la solidité financière de l’assureur.
Deux fonds en euros ne sont donc pas comparables uniquement sur leur rendement annuel. La régularité et la stratégie comptent autant.
Que se passe-t-il si l’assureur fait faillite ?
Même si la situation est extrêmement rare, deux protections existent :
- L’assureur dispose d’un capital réglementé destiné à absorber les chocs.
- En dernier recours, le Fonds de Garantie des Assurances de Personnes (FGAP) protège jusqu’à 70 000 € par assureur et par personne.
Comment choisir un bon fonds en euros ?
Quelques critères simples permettent de sélectionner un contrat performant :
- l’historique de rendement sur 5 à 8 ans (bien que les performances passées ne préjugent pas des performances futures) ;
- le niveau de frais de gestion ;
- la solidité financière de l’assureur ;
- la présence (ou non) d’une part UC obligatoire ;
- la lisibilité du contrat ;
- et la capacité de l’assureur à maintenir un taux supérieur à la moyenne.
*le fonds euros offre une garantie du capital sous réserve de la solvabilité de l’assureur, avec la protection du FGAP jusqu’à 70 000 €. Ainsi, sauf défaillance de l’assureur dépassant ces garanties, le capital ne peut pas baisser.
**Source Mon Petit Placement


