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Les ETF, ou trackers, sont aujourd’hui l’un des placements les plus populaires pour investir en bourse. Ils permettent, en un seul achat, d’accéder à un large panier d’actions, d’obligations ou d’autres actifs, tout en maintenant des frais souvent très bas. Découvrez, à travers notre article, comment, mais aussi pourquoi, investir dans les ETF.
Comprendre ce qu’est un ETF : définition simple
Un ETF (Exchange Traded Fund, ou tracker) est un fonds d’investissement coté en bourse. Chaque ETF a un indice boursier de référence unique (par exemple, le CAC 40, le Nasdaq 100 ou le MSCI World) et son objectif est d’en reproduire la performance le plus fidèlement possible, que cet indice monte ou baisse. Si l’indice gagne 5 %, l’ETF progresse dans les mêmes proportions ; s’il perd 3 %, l’ETF recule également d’environ 3 %.
En pratique, cela signifie qu’en achetant une seule part de l’ETF, vous investissez d’un coup dans toutes les valeurs qui composent cet indice précis, sans avoir à acheter chaque titre individuellement. Ainsi, un ETF CAC 40 vous expose aux 40 plus grandes entreprises françaises et un ETF Nasdaq 100 vous donne accès aux 100 principales sociétés technologiques américaines.
Bon à savoir 💡
En achetant une action, vous êtes exposé uniquement à la performance de cette entreprise. En achetant un ETF CAC 40, vous êtes exposé à toutes les entreprises de l’indice, ce qui répartit le risque.
Pourquoi investir dans un ETF ?
Diversification immédiate
Un ETF vous permet, avec un seul achat, d’investir votre argent dans un ensemble complet de titres financiers :
- des actions (entreprises) ;
- des obligations (prêts à des États ou entreprises) ;
- ou d’autres actifs, selon l’indice qu’il suit.
Au lieu de miser sur une seule entreprise, et donc de dépendre entièrement de sa réussite ou de ses difficultés, vous répartissez votre argent sur toutes les valeurs de l’indice. Cette répartition limite l’impact négatif si l’une des entreprises se porte mal
Frais généralement plus bas
Les ETF sont gérés de façon passive. L’objectif est de copier l’indice, pas de le battre. Cela nécessite moins d’opérations et donc des frais de gestion plus faibles que dans les fonds traditionnels gérés activement. Comptez entre 0,04 et 0,95 % pour les ETF d’actions, par exemple, contre 1,35 % de frais pour les fonds d’action (placement collectif qui investit principalement en actions d’entreprises, cotées ou non cotées).
Bon à savoir 💡
Un écart de seulement 1 % à 1,2 % par an entre un ETF et un fonds actif peut sembler faible, mais sur le long terme, cela représente un impact considérable sur le rendement net.
Transparence
Comme chaque ETF suit un indice de référence clairement défini, sa composition est connue à l’avance et évolue uniquement si l’indice lui-même change (par exemple, lorsqu’une entreprise entre ou sort du CAC 40).
Les sociétés qui créent et gèrent ces ETF publient régulièrement et souvent quotidiennement la liste précise des titres détenus, avec leur pondération (c’est-à-dire le poids de chaque valeur dans le fonds). Vous pouvez donc savoir à tout moment :
- Quelles entreprises ou obligations composent votre ETF.
- Quelle part de votre investissement est allouée à chacune.
- Comment la composition évolue dans le temps en fonction des changements dans l’indice.
Il n’y a donc pas d’incertitude sur la stratégie ou sur les actifs réellement détenus, contrairement à certains fonds actifs où les choix de gestion peuvent varier et où la composition n’est publiée qu’une fois par mois ou par trimestre.
Les différents types d’ETF
Même si tous les ETF fonctionnent sur le même principe (répliquer un indice), ils peuvent se différencier par le type d’indice suivi ou la stratégie utilisée.
Les ETF sur indices de marché
Ce sont les plus courants et les plus simples à comprendre. Ils suivent un indice « classique ». C’est par exemple le cas des :
- indices actions qui suivent, par exemple, le CAC 40 (France), S&P 500 (États-Unis), MSCI World (marché mondial).
- indices sectoriels (technologie, santé, énergie…)
- indices obligataires (obligations d’État ou obligations d’entreprises).
Ces ETF sont adaptés à la plupart des investisseurs débutants ou intermédiaires.
Les ETF sur indices de stratégie
Ces indices répliquent un indice qui applique une méthode de sélection particulière (par exemple, ne retenir que les actions à dividendes élevés ou privilégier certaines tailles d’entreprises). Ils sont plutôt recommandés aux investisseurs ayant déjà de bonnes connaissances des marchés.
Les ETF à effet de levier (ou inverses)
Ces ETF amplifient la variation de l’indice suivi, à la hausse comme à la baisse. Ainsi, si l’indice monte de 1 %, l’ETF peut monter de 2 % ou 3 %, mais il peut aussi perdre 2 % ou 3 % si l’indice baisse.
Ces produits plus risqués, destinés aux investisseurs expérimentés, souvent utilisés pour du court terme.
Comment investir concrètement dans un ETF ?
Pour acheter un ETF, vous devez passer par un intermédiaire financier agréé (votre banque, votre assureur ou un conseiller en gestion de patrimoine).
L’achat peut se faire sur le marché primaire (lors de la création de l’ETF) ou sur le marché secondaire (le plus courant, vous achetez des parts déjà cotées en bourse).
Bon à savoir 💡
Les ETF sont cotés en bourse, ce qui veut dire que vous pouvez acheter ou vendre vos parts à tout moment pendant les heures d’ouverture des marchés financiers.
Quoi qu’il en soit, les ETF doivent être placés dans une enveloppe d’investissement. Le compte-titres ordinaire (CTO) est l’enveloppe la plus « universelle » pour les ETF, parce que tous les ETF peuvent y être logés, qu’ils soient européens, américains, obligataires, sectoriels, avec effet de levier, etc.
Cela étant, vous pouvez aussi opter pour un PEA (Plan d’Épargne en Actions), un PER (Plan d’Épargne Retraite) ou une assurance-vie (avec unités de compte). Mais attention, tous les ETF ne sont pas éligibles à chaque enveloppe. À titre d’exemple, seuls certains ETF peuvent être logés dans un PEA, un PER ou une assurance-vie.
Vous souhaitez investir dans des ETF ?
Découvrez notre portefeuille ETFInvestir dans les ETF : quels sont les frais à prévoir ?
Investir dans un ETF entraîne généralement :
- Des frais de courtage. Ce sont les frais que vous payez à votre intermédiaire (banque, courtier en ligne…) chaque fois que vous achetez ou vendez un ETF. Ils peuvent être fixes (5 € par transaction, par exemple) ou proportionnels (0,10 % du montant de l’ordre, par exemple).
- Des droits de garde. Certaines banques facturent des frais simplement pour détenir vos titres en compte, même si vous ne les vendez pas. Ils peuvent être calculés en pourcentage de la valeur de vos titres (0,20 % par an, par exemple) ou sous forme de forfait.
- Des frais de gestion annuels. Tous les ETF ont des frais de gestion, prélevés par la société de gestion qui administre le fonds. En moyenne, d’après l’AMF, ces frais sont souvent inférieurs à 0,50 % par an, parfois même autour de 0,10 % pour les ETF les plus simples.
Vous êtes intéressé par les ETF, mais il vous reste des questions ?
Contactez gratuitement nos experts !Investir dans un ETF : les risques à connaître avant de se lancer
Même si un ETF est souvent présenté comme un placement simple et diversifié, il comporte plusieurs risques qu’il faut comprendre avant de se lancer. Il existe notamment :
- Le risque de marché. L’ETF suit fidèlement son indice. Si l’indice monte, l’ETF monte, mais si l’indice baisse, l’ETF baisse. Conséquence, il n’y a aucune garantie de capital. Vous pouvez perdre tout ou partie de votre investissement, surtout si vous devez vendre pendant une période de baisse.
- Le risque de diversification insuffisante. Un ETF donne accès à plusieurs valeurs en même temps, mais toutes ces valeurs appartiennent au même indice. Ainsi, un ETF CAC 40 ne vous protège pas si toutes les grandes entreprises françaises traversent une mauvaise période. Pour réduire ce risque, il est souvent conseillé de détenir plusieurs ETF suivant des indices différents (par pays, secteur, type d’actifs…).
- Le risque de liquidité. Certains ETF sont très populaires et faciles à acheter ou vendre, mais d’autres sont moins échangés. Si l’ETF est peu liquide, il peut être plus difficile ou plus coûteux de vendre vos parts rapidement.
- Les risques spécifiques aux ETF complexes. Certains ETF, comme les ETF à effet de levier ou inverses, amplifient les gains, mais aussi les pertes. Ils s’adressent à des investisseurs expérimentés et sont souvent utilisés pour du court terme.
La fiscalité des ETF en pratique
La fiscalité des ETF dépend à la fois :
- De l’enveloppe dans laquelle vous détenez l’ETF (compte-titres, PEA, PER, assurance-vie).
- De la nature des gains : plus-values lors de la revente et/ou revenus (dividendes, intérêts).
Si vos ETF sont logés dans un CTO (le cas le plus courant), alors les plus-values et dividendes sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU), appelé « flat tax » avec 12,8 % au titre de l’impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux, soit 30 % au total. Vous avez également la possibilité d’opter pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu si cela est plus avantageux pour vous (en fonction de vos autres revenus).
S’il s’agit d’une assurance-vie, la fiscalité dépend de la durée de détention du contrat (avant ou après 8 ans de vie). Les ETF logés dans un PER suivent la fiscalité spécifique à ce plan :
- À l’entrée : possibilité de déduire les versements de votre revenu imposable.
- À la sortie : fiscalité selon que vous retirez en capital ou en rente, avec application des règles propres au PER.
Investir dans les ETF : tout ce que vous devez savoir
Puis-je perdre plus que mon investissement initial avec un ETF ?
Non, pas avec un ETF « classique » sans effet de levier. Ici, vous ne pouvez pas perdre plus que le montant investi. En revanche, avec des ETF à effet de levier ou inverses, le risque de pertes rapides est plus élevé.
Faut-il un capital important pour commencer à investir en ETF ?
Non. Le « ticket d’entrée » est souvent bas. Vous pouvez acheter une seule part, dont le prix varie selon l’ETF (de quelques euros à plusieurs centaines d’euros).
Comment savoir si un ETF est fiable ?
Vérifiez qu’il est agréé par l’AMF, consultez le Document d’Informations Clés (DIC), et assurez-vous qu’il est suffisamment liquide (volume d’échanges élevé) pour faciliter l’achat et la revente.