Assurance-vie

Assurance-vie ou assurance décès : quelles différences ? 

Solène Cholat
Solène Cholat23 décembre 2025
Two women relaxing by a calm river on grass.
Sommaire

Vous avez un projet d'épargne ?

Que ce soit pour défiscaliser, faire fructifier votre argent ou épargner pour vos enfants, notre simulateur vous guide vers les solutions adaptées à vos objectifs !

Assurance-vie ou assurance décès : quelles différences ?

Choisir entre une assurance-vie et une assurance décès n’est pas toujours évident, d’autant que les deux produits semblent, à première vue, poursuivre le même objectif : protéger ses proches. En réalité, ils répondent à des besoins très différents. L’assurance-vie est avant tout un outil d’épargne et de transmission, pensé pour accompagner vos projets et faire fructifier votre capital. L’assurance décès, elle, relève de la prévoyance. Elle garantit un capital à vos bénéficiaires si vous disparaissez prématurément. Cet article vous aide à comprendre leurs rôles respectifs, leurs avantages, leurs limites. Sa lecture terminée, vous saurez quel contrat correspond le mieux à votre situation.

Qu’est-ce qu’une assurance-vie ?

Définition de l’assurance-vie

L'assurance-vie est un produit d’épargne à long terme, qui offre un cadre fiscal intéressant.

Lorsque vous ouvrez une assurance-vie, vous créez une enveloppe dans laquelle vous pouvez déposer de l’argent à votre rythme (ponctuellement ou régulièrement), sans obligation de versement. Vous avez également la possibilité de retirer vos fonds à tout moment. Ce n’est pas un placement bloqué.

Les sommes déposées peuvent être investies :

  • sur un support sécurisé, appelé fonds en euros, où le capital est garanti ;
  • sur des supports plus dynamiques, appelés unités de compte (ou UC : actions, obligations, immobilier…), qui peuvent offrir un rendement plus élevé, mais avec un risque de fluctuation.

À tout moment, vous pouvez :

  • retirer une partie de votre épargne (rachat partiel) ;
  • ou retirer l’intégralité (rachat total).

En cas de décès de l’assuré, l’épargne accumulée est transmise au(x) bénéficiaire(s) désigné(s), avec une fiscalité plus avantageuse que la succession classique, et avec une grande liberté dans le choix des bénéficiaires. C’est cet élément qui distingue l’assurance-vie des autres placements bancaires.

Les objectifs de l’assurance-vie

L’assurance-vie est un produit polyvalent, souple, et adapté aux objectifs de long terme. Il peut servir à :

  • épargner ;
  • investir ;
  • préparer des projets ;
  • transmettre un capital dans des conditions fiscales intéressantes.

Les frais de l’assurance-vie

Tous les contrats n’ont pas les mêmes frais, mais les principales catégories sont toujours les mêmes :

  • Les frais sur versement, prélevés à chaque dépôt que vous faites. Les meilleurs contrats en ligne proposent 0 %, ce qui est un vrai avantage.
  • Les frais de gestion, prélevés chaque année, sur l’épargne investie. Ils varient selon les supports.
  • Les frais d’arbitrage qui peuvent s’appliquer lorsque vous changez la répartition de vos investissements.
  • Les frais en gestion pilotée (si vous optez pour un pilotage automatique), soit un surcoût supplémentaire si un professionnel gère la répartition des supports selon votre profil de risque.
  • Les frais propres aux supports (ETF, fonds actions, immobilier…). Ils ne sont pas facturés par l’assureur mais inclus dans la performance des fonds. Ces frais sont souvent moins visibles, mais importants à connaître.

Bon à savoir 💡

Mon Petit Placement applique une structure de frais particulièrement simple et lisible. Les versements et arbitrages sont entièrement gratuits, ce qui évite les frais d’entrée souvent présents ailleurs. Les frais de gestion, prélevés chaque année, sont en moyenne de 0,75 %, soit en dessous de la moyenne du marché. Contrairement à d’autres acteurs, Mon Petit Placement ne facture aucune commission sur le capital, ce qui préserve intégralement votre épargne investie. Enfin, une commission de performance peut s’appliquer uniquement lorsque votre portefeuille dépasse un certain niveau de rendement. Vous payez donc uniquement si votre investissement fonctionne bien.

La fiscalité de l’assurance-vie

La fiscalité est l’un des grands avantages du contrat. Globalement, vous n’êtes imposé que si vous retirez de l’argent (rachat partiel ou total). Tant que l’argent reste dans le contrat, vous n’avez aucune fiscalité.

Lorsque vous retirez de l'argent, seule la part de gains dans le retrait est taxée. Vous avez deux options :

  1. Le prélèvement forfaitaire unique (PFU ou flat tax 30 %), avec 12,8 % d’impôt et 17,2 % de prélèvements sociaux.
  2. Le barème de l’impôt sur le revenu. Vous pouvez choisir d’intégrer les gains à vos revenus imposables.

Cela étant, après 8 ans, vous bénéficiez chaque année d’un abattement sur les gains retirés de 4 600 € si vous êtes seul ou 9 200 € pour un couple (imposition commune). Au-delà de l’abattement, vous êtes taxé à 7,5 % d’impôt (au lieu de 12,8 %) et 17,2 % de prélèvements sociaux, soit 24,7 %.

Vous souhaitez ouvrir une assurance-vie performante et transparente ?

Découvrir les placements de Mon Petit Placement

La fiscalité en cas de décès est également avantageuse. Si les versements ont été faits avant 70 ans :

  • vous profitez de 152 500 € d’exonération par bénéficiaire ;
  • au-delà, taxation de 20 % puis 31,25 % sur très gros montants.

Si les versements ont été faits après 70 ans, un abattement global de 30 500 € s'applique sur l’ensemble des bénéficiaires, mais les gains restent totalement exonérés de droits de succession

Qu’est-ce que l'assurance décès ?

Définition de l’assurance décès

L’assurance décès est une assurance de prévoyance destinée à protéger financièrement vos proches si vous décédez. Ce n’est pas un produit d’épargne comme l’assurance-vie. Vous ne constituez pas un capital pour vous-même. Vous payez une cotisation pour garantir le versement d’un capital à vos bénéficiaires uniquement si le risque survient.

L’assurance décès est souscrite pour une durée définie :

  • 10 ans ;
  • jusqu’à 60 ans ;
  • jusqu’à 65 ans ;
  • ou plus, selon les assureurs

À terme, si vous êtes vivant, le contrat s'arrête simplement. Le capital n’est pas remboursé, car il ne s’agit pas d’une épargne.

Plusieurs critères influencent le montant de la cotisation :

  • votre âge ;
  • votre état de santé ;
  • vos habitudes (fumeur / non-fumeur) ;
  • le montant du capital garanti ;
  • la durée du contrat.

En règle générale, plus vous êtes jeune et en bonne santé au moment de la souscription, plus la cotisation est faible.

Bon à savoir 💡

L’assurance décès ne sert pas à épargner, mais à protéger ses proches. Vous payez une cotisation pour garantir un capital en cas de décès. Si le décès n’a pas lieu pendant la période couverte, il n’y a pas de versement.

L’objectif de l’assurance décès

L’objectif premier de l’assurance décès est d’assurer un capital à vos proches en cas de décès. Le fonctionnement est simple :

  • Vous choisissez un capital garanti (par exemple 50 000 €, 100 000 €, 300 000 €…).
  • Vous payez une cotisation mensuelle ou annuelle.
  • Si vous décédez pendant la période de couverture, les bénéficiaires reçoivent le capital.

Si vous ne décédez pas, il n’y a pas de versement, exactement comme une assurance auto que vous payez sans forcément avoir d’accident.

Les frais de l’assurance-décès

Contrairement à l’assurance-vie, l’assurance décès n’est pas un produit d’épargne. Il n’y a donc ni frais de gestion, ni frais d’arbitrage, ni frais sur les supports financiers.

En pratique, il n’y a généralement qu’un seul type de coût, qui est la cotisation (soit le “prix” de l’assurance) C’est la somme que vous payez chaque mois ou chaque année pour être couvert.

C’est cette cotisation qui représente le “frais principal”, puisqu’il s’agit d’une assurance pure : vous payez pour être protégé.

Il peut éventuellement y avoir des frais en cas de modification du contrat ou des frais d’adhésion selon les assureurs.

La fiscalité de l’assurance décès

Dans un contrat d’assurance décès (prévoyance), le capital versé au décès est, dans la plupart des cas, exonéré d’impôt sur le revenu. En effet, il s’agit d’une prestation d’assurance et non d’un revenu imposable pour le bénéficiaire.

Sur le plan successoral, le capital décès est en principe hors succession, conformément au Code des assurances. Il ne fait donc pas partie du patrimoine transmis par le défunt. Lorsqu’un bénéficiaire a été clairement désigné dans la clause bénéficiaire, le capital lui est versé directement, sans passer par la masse successorale et, en général, sans droits de succession lorsqu’il s’agit de proches (conjoint, partenaire de PACS, enfants…).

Cependant, cette exonération n’est pas automatique dans tous les cas. La fiscalité peut varier selon la nature exacte du contrat, l’âge de l’assuré au moment du versement des primes, la date d’adhésion et l’identité du bénéficiaire (proche ou non). C’est pourquoi il est essentiel de vérifier précisément les modalités du contrat de prévoyance, notamment la clause bénéficiaire et les conditions liées aux primes.

Assurance-vie ou assurance décès : tableau récapitulatif

Assurance-vieAssurance décès
Capital récupérableOui (à tout moment)Non (sauf décès de l’assuré)
Durée du contratIllimitée, très flexibleDéfinie : 10 ans, jusqu’à 60/65 ans, etc.
FraisFrais d’entrée (selon contrat), frais de gestion, frais d’arbitrage, frais de supportsPrincipalement la cotisation (prix du risque). Peu ou pas d’autres frais
Fiscalité (du vivant)Imposition des gains en cas de retrait (PFU ou barème IR), très avantageuse après 8 ansAucune fiscalité de votre vivant, car pas d’épargne ni de retrait
Fiscalité en cas de décèsAvantageuse mais encadrée : abattement de 152 500 € par bénéficiaire (si primes <70 ans)En principe exonéré d’IR et hors succession, souvent sans droits de succession pour les proches (sous conditions)
Transmission du capitalOui : épargne constituée transmise aux bénéficiairesOui : capital garanti transmis aux bénéficiaires
Impact si vous ne décédez pasVous conservez l’épargnePas de versement, cotisations “perdues” comme toute assurance
Montant garantiVariable selon l’épargne accumuléeFixé à l’avance

L’assurance-vie : pour qui ?

L’assurance-vie s’adresse aux personnes qui souhaitent :

  • Construire une épargne sur le long terme pour financer des projets : achat immobilier, études des enfants, retraite, voyages, sécurité financière…
  • Faire fructifier leur argent grâce au fonds en euros (sécurisé) ou aux unités de compte (plus dynamiques) pour chercher du rendement.
  • Optimiser leur fiscalité.
  • Transmettre un capital dans de bonnes conditions fiscales.

L’assurance décès : pour qui ?

L'assurance décès s’adresse aux personnes qui souhaitent protéger financièrement leurs proches si elles venaient à disparaître. Ce contrat pourrait vous intéresser si :

  • Vous avez des enfants ou un conjoint à protéger pour garantir un capital permettant de maintenir le niveau de vie, pour assurer les études des enfants, pour éviter que votre famille ne se retrouve sans ressources.
  • Vous avez un crédit immobilier ou des engagements financiers. Le capital décès peut couvrir un prêt ou éviter à votre famille d’en assumer la charge.
  • Vous n’avez pas encore constitué une épargne suffisante. L’assurance décès offre une protection immédiate, même si vous n’avez pas encore beaucoup de capital.
  • Vous avez un conjoint dépendant de vos revenus. L’assurance décès garantit un capital rapide et non imposable.

Comment choisir entre assurance-vie et assurance décès ?

Pour bien choisir, il faut partir de vos besoins, pas du produit. Les deux répondent à des objectifs totalement différents.

Vous pouvez choisir l’assurance-vie si votre objectif est de :

  • Constituer une épargne.
  • Faire fructifier votre argent.
  • Préparer vos projets.
  • Préparer votre transmission.

Vous pouvez choisir l’assurance décès si votre objectif est de :

  • Protéger financièrement votre conjoint, vos enfants ou votre famille.
  • Sécuriser un crédit ou les charges du foyer.
  • Obtenir une protection immédiate.

Cela, même si vous n’avez pas encore d’épargne constituée.

Néanmoins, vous n’êtes pas obligé de choisir. Les deux produits ne se remplacent pas, ils se complètent.

Vous pouvez parfaitement avoir :

  • une assurance-vie pour construire votre épargne, investir, transmettre
  • une assurance décès pour protéger votre famille si un imprévu survient

Les deux ont un rôle distinct. Ce n’est pas l’un ou l’autre. Il est possible de choisir “épargne et protection”, plutôt que “épargne ou protection”.

Faire fructifier son épargne avec Mon Petit Placement

Commencer à investir

Assurance-vie ou assurance décès : tout ce qu’il faut savoir

Peut-on souscrire une assurance-vie et une assurance décès en même temps ?

Oui, et c’est même fréquent. Les deux produits répondent à des objectifs différents : l’assurance-vie sert à épargner et transmettre, tandis que l’assurance décès protège financièrement vos proches en cas de décès prématuré.

Les cumuler permet d’avoir à la fois un patrimoine qui se construit et une protection immédiate. C’est souvent la solution la plus équilibrée pour un couple ou une famille.

L’assurance décès peut-elle remplacer l’assurance emprunteur d’un prêt immobilier ?

Non, ces deux contrats n’ont pas le même rôle. L’assurance emprunteur protège avant tout la banque en garantissant le remboursement du crédit en cas de décès, invalidité ou incapacité. L’assurance décès protège vos proches, qui reçoivent un capital libre d’utilisation. Même si certaines garanties se chevauchent, l’assurance décès n’est pas acceptée comme alternative à l’assurance emprunteur exigée par un établissement bancaire.

L’assurance-vie peut-elle couvrir le décès de l’assuré, comme une assurance décès ?

Oui, mais pas de la même manière. Une assurance-vie prévoit bien un versement aux bénéficiaires en cas de décès, mais le montant dépend de l’épargne accumulée. À l’inverse, l’assurance décès garantit un capital fixe, même si vous commencez à cotiser aujourd’hui.

Ainsi, une assurance-vie n’offre pas la même protection immédiate. Elle demande du temps pour constituer un capital. En pratique, l’assurance décès est plus adaptée à la protection immédiate, l’assurance-vie à la construction du patrimoine.

Solène Cholat
Solène Cholat23 décembre 2025