Vous avez un projet d'épargne ?
Que ce soit pour défiscaliser, faire fructifier votre argent ou épargner pour vos enfants, notre simulateur vous guide vers les solutions adaptées à vos objectifs !
La retraite publique est le système obligatoire qui vous garantit un revenu à vie. Elle est calculée selon votre carrière. La retraite privée est une épargne volontaire que vous constituez vous-même pour compléter ce revenu. La première fonctionne par répartition, avec les actifs qui financent les retraités. La seconde repose sur la capitalisation.
Vous mettez de côté pendant votre vie active et récupérez ce que vous avez épargné. Zoom sur les différences qui existent entre retraite privée et publique.
La retraite publique : le système obligatoire de base
Qu’est-ce que la retraite publique ?
La retraite publique est le système de retraite obligatoire auquel toutes les personnes qui travaillent en France contribuent automatiquement. Elle est gérée par l’État et par différentes caisses publiques (comme l’Assurance retraite pour les salariés du privé ou les caisses des fonctionnaires, indépendants, professions libérales, etc.).
Son principe de base est simple et repose sur un fonctionnement par répartition. Chaque mois, les actifs cotisent. En revanche, cet argent ne va pas sur un compte individuel. Il sert directement à payer les pensions des retraités actuels. En échange, ces cotisations ouvrent des droits pour votre future retraite.
Autrement dit :
- vous cotisez aujourd’hui ;
- vous accumulez des droits ;
- lorsque vous serez à la retraite, les actifs du moment financent votre pension.
Bon à savoir 💡
Ce modèle repose sur la solidarité entre générations. Il garantit à chacun une pension minimale selon son parcours professionnel.
Comment se calcule la retraite publique ?
Même si chaque régime a ses particularités, le calcul de la retraite publique repose toujours sur la même logique : votre pension dépend de votre durée de carrière, de vos revenus et de votre âge de départ.
Pour obtenir une retraite à taux plein, il faut avoir validé un certain nombre de trimestres. Ces trimestres peuvent être acquis en travaillant, mais aussi grâce à certaines situations :
- chômage indemnisé ;
- maladie ;
- maternité ;
- service militaire…
Plus vous validez de trimestres, plus vous vous approchez du montant maximum auquel vous avez droit dans votre régime.
Bon à savoir : Si vous partez sans tous vos trimestres, votre pension peut être diminuée (c’est ce qu’on appelle la décote).
Chaque régime s’appuie ensuite sur vos revenus pour déterminer votre pension. En revanche, le calcul n’est pas fait de la même manière pour tout le monde :
- pour les salariés du privé, les organismes retiennent les meilleures années travaillées ;
- pour les fonctionnaires, ils regardent le traitement des derniers mois ;
- pour les indépendants, l’on se base sur le revenu professionnel déclaré.
Dans tous les cas, plus vos revenus ont été élevés et réguliers, plus votre pension sera conséquente.
L’âge auquel vous partez à la retraite est également important :
- Si vous partez à l’âge légal et avec le bon nombre de trimestres, vous obtenez votre pension à taux plein.
- Si vous partez plus tôt, ou sans tous vos trimestres, votre pension peut être réduite.
- Si vous partez plus tard, cela peut augmenter votre pension (c’est ce qu’on appelle la surcote).
Les forces et les limites de la retraite publique
La retraite publique représente le socle obligatoire de la retraite en France. Elle offre une protection solide pour tous les travailleurs, mais elle présente aussi certaines limites. Ce sont d’ailleurs ces limites qui expliquent pourquoi beaucoup de personnes choisissent de la compléter par une épargne privée. Le tableau ci-dessous résume les principaux points à retenir.
| Forces de la retraite publique | Limites de la retraite publique |
|---|---|
| Le système est garanti par l’État et fonctionne indépendamment des marchés financiers. | Montant parfois insuffisant pour maintenir votre niveau de vie, surtout si votre carrière a été hachée ou vos revenus ont été faibles. |
| Toute personne qui travaille cotise et acquiert des droits, quel que soit son statut (salarié, indépendant, fonctionnaire…). | Dépend de la démographie. Le système par répartition nécessite suffisamment d’actifs pour financer les pensions. |
| Solidarité entre générations. Même en cas de maladie, chômage ou maternité, certains trimestres et droits sont protégés. | Règles complexes et variables selon les régimes, ce qui peut rendre difficile d’anticiper précisément son montant de pension futur. |
| Pension garantie à vie. Votre revenu versé chaque mois, sans risque d’épuisement du capital. | Peu de flexibilité. Vous ne choisissez ni la façon dont les cotisations sont investies ni les modalités de sortie. |
| Mécanismes de protection : minimum contributif, majorations, prise en compte des périodes non travaillées. | Impact direct des réformes : l’âge légal, la durée de cotisation ou les règles de calcul peuvent évoluer. |
La retraite privée : les solutions complémentaires pour augmenter son revenu futur
Qu’est-ce que la retraite privée ?
Retraite privée : définition
La retraite privée regroupe tous les dispositifs d’épargne volontaire que vous pouvez mettre en place pour compléter votre future pension publique. Contrairement à la retraite publique (obligatoire et identique pour tous en matière de principe), la retraite privée repose sur une logique différente :
- vous constituez une épargne pendant votre vie active ;
- cette épargne est investie ;
- vous la récupérez à la retraite sous forme de capital, de rente, ou les deux selon le produit.
Bon à savoir 💡
La retraite privée est un moyen de préparer soi-même une partie de sa retraite, en fonction de ses objectifs, de sa capacité d’épargne et du niveau de revenu souhaité plus tard.
Les deux grandes familles de retraite privée
L’épargne retraite individuelle
L’épargne retraite individuelle dépend uniquement de vous. Le principal produit d’épargne retraite aujourd’hui disponible en France est le PER individuel (Plan d’Épargne Retraite). Il s’agit de la solution la plus connue pour se constituer un complément de revenu.
L’épargne retraite d’entreprise
Certains employeurs proposent des dispositifs pour aider leurs salariés à préparer leur retraite, par exemple :
- le PER collectif (volontaire, souvent alimenté aussi par l’employeur) ;
- le PER obligatoire (lié au statut ou à la convention collective).
Ces dispositifs étoffent la retraite publique grâce à l’épargne financée en partie par l’entreprise.
Bon à savoir : Bien qu’elle ne soit pas un produit d’épargne retraite au sens réglementaire, l’assurance-vie est aussi très souvent utilisée pour préparer la retraite grâce à sa souplesse et à sa fiscalité avantageuse.
Simuler son PER avec Mon Petit Placement
SimulerLes avantages et limites de la retraite privée
La retraite privée permet de compléter la pension issue du système public grâce à une épargne personnelle, investie pendant la vie active. Elle offre davantage de liberté et d’opportunités, mais implique aussi des choix et éventuellement des arbitrages. Le tableau ci-dessous vous aide à visualiser les principaux atouts et les principaux points de vigilance de la retraite privée.
| Avantages de la retraite privée | Limites de la retraite privée |
|---|---|
| Complète la retraite publique. Permet d’augmenter ses revenus futurs et de maintenir son niveau de vie. | Dépend de votre capacité d’épargne. Si vous versez peu, le complément restera limité. |
| Souplesse et personnalisation : choix du montant des versements, du niveau de risque et du mode de sortie (capital, rente…). | Blocage des fonds (notamment pour le PER) jusqu’à la retraite, sauf cas de déblocage anticipé. |
| Fiscalité avantageuse (notamment avec le PER). Possibilité de réduire son impôt pendant la vie active. | Exposition aux marchés financiers : les performances peuvent varier à la hausse comme à la baisse. Selon le support choisi, votre capital peut ou ne pas être garanti. |
| Transmission facilitée (selon les produits) : exonérations ou fiscalité favorable pour les bénéficiaires. | Peut nécessiter un accompagnement pour bien choisir et comprendre les règles. |
| Diversification de l’épargne (ne dépend pas uniquement de votre carrière ou du système public). | Frais variables selon les contrats : frais d’entrée, de gestion ou d’arbitrage pouvant réduire la performance. |
Les différences entre retraite publique et privée
Vous l’aurez compris, la retraite publique et la retraite privée ne fonctionnent pas du tout de la même façon. Elles reposent sur des principes distincts, ne se financent pas de la même manière et n’offrent pas le même degré de sécurité ou de flexibilité.
Le tableau suivant vous présente les principales différences qui existent entre la retraite publique et privée.
| Retraite publique | Retraite Privée |
|---|---|
| Système obligatoire : tout travailleur cotise automatiquement. | Système volontaire : chacun choisit d’épargner ou non. |
| Financement par répartition : les actifs financent les retraités actuels. | Financement par capitalisation : vous épargnez et investissez pour votre propre retraite. |
| Pension basée sur la carrière : trimestres, durée d’activité, revenus, âge de départ. | Le montant cumulé dépend des versements et des performances des placements. |
| Revenu à vie garanti : pension versée mensuellement jusqu’au décès. | Sortie flexible : capital, rente ou mixte selon le produit. |
| Sécurité élevée : cadre légal, faible exposition aux marchés financiers. | Potentiel de rendement supérieur, mais exposé aux fluctuations des marchés. |
| Peu de liberté individuelle : règles identiques pour tous à l’intérieur d’un régime. | Fort niveau de personnalisation : montant, rythme d’épargne, supports d’investissement. |
| Évolution possible selon les réformes (âge, durée, calcul…). | Dépend de votre stratégie et de vos choix d’épargne. |
En quoi les deux systèmes public et privé sont-ils complémentaires ?
La retraite publique et la retraite privée ne s’opposent pas. Ensemble, elles permettent de construire une retraite plus stable.
La retraite publique constitue un socle garanti :
- revenu mensuel à vie ;
- cadre légal ;
- prise en compte des aléas de carrière (maladie, chômage, maternité…).
Mais ce socle n’est souvent pas suffisant pour maintenir un niveau de vie identique à celui de la période d’activité. En France, le taux de remplacement moyen (c’est-à-dire la part de votre dernier revenu que représente votre pension) se situe généralement entre 50 % et 75 %, selon votre carrière et votre régime.
La retraite privée permet alors d’ajouter une couche de revenu supplémentaire, construite selon vos moyens et vos objectifs.
Autre point important, votre retraite publique reflète votre parcours professionnel :
- durée travaillée ;
- stabilité des revenus ;
- statut ;
- âge de départ.
Si votre carrière a été hachée, ou si vos revenus ont varié, la pension peut être plus faible. La retraite privée compense cet aspect, car elle dépend de :
- ce que vous décidez d’épargner ;
- la façon dont votre argent est investi ;
- la durée pendant laquelle vous faites fructifier votre épargne.
Finalement, le système public protège contre la pauvreté et garantit un revenu minimum. Le système privé, lui, permet de préparer :
- des projets personnels (voyages, résidence secondaire…) ;
- des dépenses imprévues ;
- un niveau de confort souhaité à la retraite ;
- voire une transmission optimisée du patrimoine.
Ce sont deux logiques différentes, mais complémentaires :
- la protection d’un côté ;
- la projection et la construction personnelle de l’autre.
Si vous cherchez à compléter ce socle public avec une solution flexible et fiscalement avantageuse, notre PER peut être une option adaptée. Découvrez comment il fonctionne et ce qu’il peut vous apporter.
Retraite privée et publique : tout ce que vous devez savoir
Peut-on cumuler pension de retraite publique et revenus d’activité ?
Oui. Il est possible de continuer à travailler tout en percevant sa pension publique, sous certaines conditions. C’est ce qu’on appelle le cumul emploi-retraite. Selon votre situation (taux plein ou non, régime d’origine), ce cumul peut être libre ou plafonné. Le cumul emploi-retraite peut aussi permettre d’acquérir de nouveaux droits dans certains cas, notamment pour les personnes qui n’avaient pas encore leur taux plein.
Est-il possible de connaître à l’avance le montant exact de sa retraite publique ?
Il est possible d’obtenir une estimation, mais pas un montant définitif avant la liquidation des droits. Les outils officiels (comme le simulateur Info-Retraite) permettent d’avoir une projection basée sur votre carrière actuelle et vos revenus. Cependant, des réformes futures, des changements de carrière ou des périodes non travaillées peuvent modifier le résultat final.
L’épargne retraite privée remplace-t-elle l’assurance-vie pour préparer la retraite ?
Non, ce sont deux outils différents, mais complémentaires. Le PER est conçu spécialement pour la retraite, avec des avantages fiscaux à l’entrée, mais des fonds bloqués. L’assurance-vie, elle, est plus flexible. Vous pouvez retirer quand vous voulez et l’utiliser pour d’autres projets. Beaucoup de personnes combinent les deux, avec le PER pour optimiser la fiscalité pendant la vie active et l’assurance-vie pour garder une épargne disponible en cas de besoin.
Que se passe-t-il pour ma retraite si ma carrière a été irrégulière (temps partiel, interruptions, reconversions) ?
Une carrière irrégulière peut réduire le montant de la retraite publique, car les droits sont liés à la durée travaillée et aux revenus perçus. Toutefois, certaines périodes sont prises en compte même sans travailler : maternité, maladie, chômage indemnisé… La retraite privée devient alors intéressante, car elle repose sur vos versements et non sur votre parcours professionnel. Elle permet de compenser les « creux » de carrière et d’assurer un niveau de vie plus stable à long terme.


