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Dans la poche d’Arthur, 24 ans, ingénieur en alternance

Publié le 06/04/2021

Dans la poche d’Arthur, 24 ans, ingénieur en alternance

Si tu devais te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Arthur, j’ai 24 ans, et je suis ingénieur étudiant en alternance à l’université de Lyon. Je vis entre Lyon, où je suis en colocation, et Paris, où je suis hébergé chez mon oncle, pour les semaines en entreprise.

 

Quelles sont tes sources de revenus ?

J’ai mon salaire d’alternant où je suis payé environ 1200 € nets mensuels. En plus de ça, mes parents m’aident à hauteur de 500 € par mois, ce qui fait un total de 1700 €.

 

Et la répartition de ton budget chaque mois ?

  • Loyer (charges comprises) : 615 €
  • Nourriture : 300 €
  • TGVmax : 79 €
  • Téléphone : 17 €
  • Internet : 10 €

 

  • Sorties : 100 à 200 €
  • Netflix (version turque !) : 4 € 
  • Spotify : 5 €

 

La répartition 60 / 10 / 30 du budget d’Arthur

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Comment est-ce que tu gères tes dépenses ?

Concernant les dépenses, je les répartis avec mes parents. Je prends en charge tout ce qui concerne le loyer à Lyon et les abonnements. Mes parents m’aident pour payer mon loyer à Paris à hauteur de 200 € par mois car j’ai la chance d’avoir un oncle qui m’héberge à prix bas. 

Si mes parents ne m’aidaient pas, je serais pile-poil à la fin du mois... Là, au moins, je peux me faire plaisir. J’épargne généralement ce qu’il me reste ou alors je le dépense dans quelque chose d’exceptionnel (matériel de musique ou voyage par exemple).

 

Est-ce que tu t’imposes des règles, ou des limites ?

Pour ce qui est de la nourriture : jamais. Je suis un bon vivant, et sur ce sujet, j’ai du mal à dire non ou à me restreindre, parce que je me dis que c’est pour passer un bon moment entre amis. 

Pour le reste, en revanche, je suis assez économe. Par exemple, quand je m’achète des habits, ce sont souvent des vêtements dont j’ai vraiment besoin. Je vais rarement craquer de manière impulsive pour quelque chose. Je garde toujours mes affaires au maximum, là où, par exemple, mon frère fait tout l’inverse. Après, je ne suis pas non plus un moine, il m’arrive de craquer pour de belles pièces, bien sûr, mais c’est assez rare. 

En fait, je n’ai pas vraiment de planification de mon budget, parce que j'ai vécu des années étudiantes très confortables, grâce à un événement inopportun. Au lycée, alors que je pratiquais le rugby à haut niveau, j’ai subi un mauvais plaquage qui m’a provoqué une rupture du ligament croisé. Après constat de l’assurance, j’ai été dédommagé et j’ai reçu une somme d’argent. Évidemment, ça ne vaut pas un genou pleinement fonctionnel, et je ne pourrai plus pratiquer le rugby à très haut niveau, mais c’est toujours ça.

 

Quels sont tes objectifs en matière de finances ?

Alors justement, je n’ai pas du tout d’objectif, et ça soulève une partie de mon identité : ne pas calculer les choses et y aller à l’instinct. En deux mots, je suis épicurien, pas malin. En ce qui concerne l’argent que j’ai de côté (il doit me rester au total 4000 €), je n’y touche plus et ils sont répartis sur un compte courant et sur un livret jeune. Et bientôt chez Mon Petit Placement !

 

Comment imagines-tu la gestion de tes finances à long terme ?

Pareil qu'à court terme : j’ai zéro objectif ou stratégie à long terme ! Le côté long terme me gêne un peu, ça a de moins en moins de sens pour moi : ça ne sert à rien de mourir riche.

Après, j’ai conscience que j’ai eu des années étudiantes assez faciles sur ce point.

Pendant longtemps, je n’ai pas eu la notion de l’argent gagné, il tombait un peu du ciel avec mes parents. Je l’ai acquise au fur et à mesure en faisant des petits boulots : baby-sitting, travaux de jardinage, etc.

Quand j’ai fait mon stage de DUT à Bac +2, j’ai aussi découvert la notion de l’emploi rémunéré, même si c’était au minimum légal. Ça fait toujours quelque chose quand tu vois pour la première fois la fiche de paie qui arrive et qui rémunère ton travail.

 

L’investissement, c’est quelque chose qui te parle ?

Je suis plutôt novice, mais je commence doucement à m’y intéresser, même si je ne me penche pas encore beaucoup dessus. Disons qu’avant, j’avais une sorte d’insouciance par rapport à mon budget et mes dépenses. Aujourd’hui, j’ai 24 ans, et je me rends compte que mes années d’études sont éphémères... Ça vient remplacer l’insouciance que j’avais.

 

Pour finir, est-ce que tu as une anecdote ou un conseil à partager au sujet des finances personnelles ?

Pas vraiment ! Moi, ma politique, c’est : je dépense, je n’ose pas regarder mes comptes, et je prie pour que ma carte soit acceptée quand je passe à la caisse...

 

Merci à Arthur de nous avoir accordé cet interview.