Vous avez un projet d'épargne ?
Que ce soit pour défiscaliser, faire fructifier votre argent ou épargner pour vos enfants, notre simulateur vous guide vers les solutions adaptées à vos objectifs !
C’est un fait. Lors de votre passage à la retraite, vos revenus se verront diminués (jusqu’à 50 % dans certains cas). Votre vie active touchant à sa fin, vous obtenez moins de salaire, mais pour autant, vous n’avez pas forcément moins de dépenses.
Dans ce cas, combien faut-il mettre de côté pour vivre cette nouvelle étape sans se priver ? Voici quels sont les éléments à prendre en compte et les calculs à réaliser pour estimer le montant à épargner et vivre votre retraite le plus confortablement possible.
Le montant moyen des pensions des Français retraités : état des lieux
Selon les dernières données publiées par la DREES dans son rapport 2024 (portant sur l’année 2022), la pension de retraite brute moyenne pour les droits directs s’élève à 1 626 € par mois (sans prise en compte des pensions de réversion). Après prélèvements sociaux, cela correspond à une pension nette moyenne de 1 512 €. Lorsqu’on inclut les pensions de réversion, le montant moyen brut monte à 1 662 €, soit environ 1 545 € net par mois.
Toutefois, il existe des écarts entre les sexes :
- les hommes perçoivent en moyenne 2 050 € brut par mois ;
- les femmes, quant à elles, ne perçoivent que 1 268 € en moyenne, soit un écart de 38 %.
Bon à savoir 💡
Entre 2021 et 2022, la pension brute moyenne a progressé de 5,4 % en euros courants. Même si ce chiffre semble intéressant, il est à nuancer. Cette pension a, en réalité, reculé de 0,4 % en euros constants en raison de l’inflation, ce qui signifie une légère perte de pouvoir d’achat pour les retraités.
Combien faut-il d’argent de côté pour bien vivre sa retraite : les étapes à suivre pour réaliser les calculs
Connaître le montant de sa future retraite
Pour préparer au mieux votre retraite, la première chose à savoir est combien vous allez toucher chaque mois à la fin de votre vie active. Ce travail vous permettra ensuite de savoir combien vous devez avoir de côté pour combler le manque si nécessaire. En effet, si la grande majorité des retraités touchent une pension nette moyenne de 1 512 €, ce n’est pas le cas de tous.
Le montant de votre future pension de retraite dépend principalement de votre carrière professionnelle passée et du système de retraite auquel vous cotisez. Pour rappel, en France, la retraite se compose de deux éléments :
- La retraite de base versée par la Sécurité sociale (ou équivalent pour les indépendants, fonctionnaires, etc.)
- La retraite complémentaire, obligatoire elle aussi, versée par un autre organisme (par exemple l’Agirc-Arrco pour les salariés du privé)
Ces deux pensions s’additionnent ensuite pour former votre retraite totale brute.
Pour trouver votre estimation de retraite, vous pouvez créer un compte sur le site officiel www.info-retraite.fr. Ce site centralise tous vos droits (salariés, indépendants, fonctionnaires, etc.) et vous permet d’obtenir des estimations de pension selon votre âge de départ. Vous y trouverez :
- votre relevé de carrière avec toutes vos années validées ;
- le simulateur M@rel pour tester différents scénarios d’âge de départ ;
- le montant estimé brut mensuel à différents âges (62 ans, 64 ans, 67 ans, etc.)
Notez que votre pension de retraite ne remplace généralement pas 100 % de votre ancien salaire. Elle se situe souvent entre 50 % et 75 % selon les profils. C’est ce « manque à gagner » qu’il faut ensuite combler avec de l’épargne.
Bon à savoir 💡
de l’âge de la retraite, vous pouvez utiliser ce que l’on appelle le taux de remplacement. Il vous donnera un ordre de grandeur rapide de ce que vous pourrez espérer à la retraite, même sans faire une simulation détaillée.
Le taux de remplacement, c’est le pourcentage de votre dernier revenu d’activité que vous toucherez à la retraite. Ce taux est d’environ 50 % pour les salariés du privé, 70 % pour les fonctionnaires et 30 à 40 % pour les indépendants. Concrètement, si vous êtes salarié du privé et que vous touchez 2 000 € net par mois, et si vous partez à la retraite avec une carrière « classique » (ni trop courte, ni trop hachée), alors vous pouvez estimer que vous toucherez environ 50 % de ce montant, soit environ 1 000 € net par mois à la retraite.
Estimer ses futurs besoins
Dans l’étape précédente, vous avez pris connaissance du montant prévisionnel de votre pension de retraite. Vous savez donc à peu près ce que vous toucherez chaque mois une fois à la retraite. Mais cela ne suffit pas pour savoir si ce sera suffisant. Il faut maintenant savoir combien vous aurez besoin chaque mois pour bien vivre à la retraite.
C’est l’étape la plus personnelle du raisonnement. Elle dépend de votre mode de vie, de vos envies, de votre santé et de votre lieu de résidence. Pour autant, elle est incontournable, puisqu’il peut y avoir un écart entre ce que vous toucherez et ce dont vous aurez réellement besoin. Si vous prévoyez de toucher 1 500 € net/mois, mais que vous avez besoin de 2 200 € pour vivre comme vous le souhaitez, vous devez trouver une solution pour combler un manque de 700 €/mois.
Prenez donc votre calculatrice et une feuille de papier, puis notez vos besoins à venir. Voici les grandes catégories à prendre en compte.
Vos charges fixes | Loyer ou prêt immobilier (si ce n’est pas encore remboursé) Charges de copropriété, taxe foncière, énergie, assurances… Énergie, assurances, impôts locaux |
Vos charges variables | Alimentation (sorties, qualité, fréquence…) Entretien maison/jardin, réparations, travaux Achat d’équipements (voiture, électroménager, ordinateur…) |
Vos dépenses de santé | Complémentaire santé. Soins réguliers non pris en charge. Éventuelle dépendance (plus tard) |
Vos projets de vie | Voyages, loisirs, sorties. Aide à vos proches (enfants, petits-enfants) Rénovation de logement ou déménagement |
Beaucoup de retraités pensent à tort qu’ils auront moins de dépenses. C’est vrai pour certains postes (transports, vêtements professionnels…), mais pas toujours : on a plus de temps libre, donc plus d’activités ! Le poste concernant la santé n’est pas à prendre à la légère non plus.
Il ne vous reste ensuite plus qu’à faire tous vos calculs.
- Notez toutes vos dépenses mensuelles qui interviendront au moment de votre retraite. Supprimez bien ce qui n’existera plus (trajets au travail, cotisations retraite…) et ajoutez les nouveaux frais (loisirs, santé, projets).
- Vous obtenez votre budget retraite cible mensuel que vous pouvez comparer avec votre possible future pension de retraite.
Comparez ensuite ce chiffre à votre pension estimée et vous verrez s’il y a un écart à combler.
Calculer le capital à accumuler pour combler l’écart
Une fois qu’on sait de combien on va manquer chaque mois, il faut traduire cet écart mensuel en capital global à constituer d’ici la retraite. C’est cette étape-là qui répond précisément à votre question : combien faut-il épargner pour sa retraite ?
Supposons que le travail que vous avez fait en amont (estimation de votre pension et de vos besoins) a mis en évidence que vous aurez besoin de vous verser 600 € par mois pour compléter votre retraite. Il faut maintenant savoir de combien vous aurez besoin à l’âge de la retraite pour pouvoir vous verser 600 € par mois pendant, disons, 25 ans (de 65 à 90 ans), soit 600 x 12 x 25 ans = 180 000 €. Donc, il faudrait avoir 180 000 € de côté à la retraite, si vous ne comptez pas sur le moindre rendement. C’est l’hypothèse la plus prudente.
Néanmoins, gardez en tête que si vous placez votre argent sur des placements qui rapportent, vous aurez besoin de moins épargner (car les intérêts vous rapporteront naturellement des gains qui s’ajouteront à votre capital de départ). La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des simulateurs qui peuvent vous permettre d’estimer vos gains futurs simplement. N’hésitez pas à les utiliser pour y voir plus clair.
Quelles sont les solutions qui existent pour mettre de l’argent de côté pour préparer sa retraite ?
Le PER ou plan d’épargne retraite
Le Plan d’Épargne Retraite (PER) est un produit d’épargne à long terme, créé par la loi Pacte en 2019 pour remplacer et simplifier les anciens dispositifs comme le PERP ou le contrat Madelin. Son objectif est de vous aider à constituer un capital pendant votre vie active pour le récupérer à la retraite, sous forme de rente ou de capital (ou un peu des deux).
Concrètement :
- Vous faites des versements libres, quand vous le souhaitez.
- Votre argent est investi, soit dans des supports sécurisés, soit dans des supports plus dynamiques.
- Votre argent est bloqué jusqu’à la retraite, sauf exception (achat de résidence principale, accident de la vie, décès du conjoint, etc.).
- À la retraite, vous pouvez ensuite récupérer votre épargne sous forme de capital, de rente viagère ou d’un mélange des deux options.
Autre avantage, les sommes que vous versez sur un PER peuvent être déduites de vos revenus imposables, ce qui réduit votre impôt.
L’assurance-vie
L’assurance-vie est un contrat d’épargne souple et polyvalent, qui vous permet :
- de faire fructifier votre argent dans le temps,
- de le retirer quand vous le souhaitez,
- et de le transmettre à vos proches dans un cadre fiscal très avantageux.
Contrairement à ce que son nom laisse penser, ce n’est pas juste un produit « pour préparer un décès ». C’est l’un des outils les plus puissants pour se constituer un capital, notamment en vue de la retraite.
Concrètement :
- Vous ouvrez un contrat auprès d’un assureur ou d’une banque.
- Vous versez de l’argent quand vous voulez, sans obligation (liberté totale).
- Votre argent est placé sur deux types de supports : le fonds en euros sécurisé ou les unités de compte (UC) plus risquées.
- Vous pouvez effectuer des retraits (appelés « rachats ») à tout moment. Le contrat n’est pas bloqué.
L’assurance-vie présente une fiscalité plutôt intéressante, notamment après 8 ans. C’est également une excellente solution de transmission.
Combien faut-il avoir d’argent de côté à la retraite : tout ce que vous devez savoir
Faut-il viser un capital fixe ou raisonner en revenu mensuel quand on prépare sa retraite ?
L’idéal est de raisonner d’abord en revenu mensuel nécessaire, puis de le traduire en capital à constituer pour la retraite.
Est-ce risqué de ne pas savoir combien de temps on va vivre une fois à la retraite ?
Oui, c’est un paramètre incertain, mais prévisible en partie. Vous pouvez prévoir large (par exemple 25 à 30 ans de retraite). Dans tous les cas, si vous voulez vous protéger contre le risque de vivre plus longtemps, il est possible d’utiliser une rente viagère, notamment avec un PER.